mercredi 4 mai 2011

LE SURVIVANT - 4 mai 2014

Verney a rassemblé ses troupes de bonne heure. L'alarme a sonné dès l'aube. Le grand nettoyage de printemps a débuté peu après. 
Les premiers coups de feu ont servi à dégager l'entrée. Puis les grilles se sont ouvertes et le blindé s'est avancé. Les soldats, tous sans exception, ont suivi de près, arme au poing. 
Les grilles se sont refermés puis Verney et ses hommes ont ouvert le feu. Sporadiquement. Une balle par zombie. Moi qui m'attendais à un déluge de feu et de plomb, à une organisation minable, à une sortie de cowboy. je dois dire que j'ai été déçu. 
Tout du long, je suis resté dans ma chambre à écouter. Attentivement.
Vers midi, tout était terminé. Je me suis décidé à sortir, curieux du résultat. Depuis la tour de guet, j'ai pu constater. Des centaines de zombies abattus. Un périmètre complètement dégagé. 
Sitôt rentré, Verney nous a tous convoqué pour nous expliquer la suite des réjouissances. Plus de nettoyage, et des finitions. Un boulot pour volontaires. 

Des armes et du matériels, des outils, nous ont été remis à Frédéric, Alexis, Morrison, Kader, Babacar et moi-même. J'ai soupesé mon arme longuement. Une vieille amie. 

Les portes du camp se sont à nouveau ouvertes et notre petit groupe est sortie finir le boulot.
Je ne m'attarderai pas en détails. Nous avons éliminés une quarantaine de zombie supplémentaire et réparé une partie du grillage qui s'était effondré sous la pression des hordes de morts-vivants.

Mes compagnons ont semblé se réjouir de me voir sortir de ma chambre, travailler, suer avec eux, reprendre part à la vie du camp. Je les ai vu me sourire, je les entendu me parler. Je suis resté impassible. Je ne l'ai pas fait pour eux mais pour moi-même. Le besoin de sentir le soleil et de ne pas réfléchir pendant quelques heures. 

J'écris et le sommeil ne vient pas.
J'écris et le sommeil ne vient pas.

Carole me demande si je n'ai pas l'impression de devenir fou. C'est une bonne question.

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