La chaleur est étouffante. Je pue la transpiration et je dois me faire violence pour ne pas épuiser mes réserves d'eau à vitesse grand V. Du coup, je ralentis considérablement le rythme. Mais le paysage est magnifique, sauvage. Une nature préservée. Dans le ciel, très haut, les vautours tournent sans relâche. Ici, c'est leur domaine. Mais ils tournent pour rien. Je suis bien vivant. Et les zombies ne fréquentent guère les lieux. Je n'en ai croisé que deux aujourd'hui. Des créatures misérables, en état de décomposition très avancé. L'un était même couché sur le sol, incapable de se relever et encore moins de mordre. Je l'ai achevé. Il semblerait qu'il me reste un semblant de pitié.
Si ma mémoire est correcte, on peut trouver de nombreux gîtes dans le parc. J'espère simplement que d'autres survivants ne les occupent pas. Le partage n'est plus à l'ordre du jour. Et je ne voudrais pas voir à tuer quelqu'un pour profiter de son bien. Entre le meurtre et dormir à la belle étoile, mon instinct me dicte de choisir le meurtre et tant pis pour la morale. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais la moralité est une devise qui s'échange très mal ces temps-ci. Sa valeur a chuté bien en dessous de zéro.
Mes pieds me font mal malgré mes nouvelles chaussures. C'est sans intérêt mais la douleur est bien réelle. Fait chier. Si je croise un cheval à nouveau, il va peut-être falloir que je m'improvise cavalier. Nécessité fait loi.
Dans un ravin, j'ai découvert un car de tourisme. Du genre luxueux et moderne. Étrange vision. Les roues sont crevées à l'arrière et il y a pas mal de traces de sang, pas si anciennes que ça. A défaut de gîte, ça devrait faire l'affaire en tant que refuge pour la nuit. Mais je me demande comment il a pu atterrir là. Je sais pas quoi mais il y a quelque chose dans ce tableau qui sonne faux. Une petite musique dans mon esprit a retentit. Va falloir rester prudent.
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