Réalisé par John G. Avildsen - Sortie US le 22 juin 1984 - Titre original : The Karate Kid.
Scénario : Robert Mark Kamen.
Musique : Bill Conti.
Directeur de la photographie : James Crabbe.
Avec Ralph Maccio (Daniel LaRusso), Noriyuki "Pat" Morita (Mr Myagi), Elizabeth Shue (Ali Mills), William Zabka (Johnny Lawrence), Martin Kove (John Creese), ...
Durée : 126 mn.
Fraîchement débarqué du New Jersey avec sa mère, le jeune Daniel LaRusso a du mal à s'acclimater à la Californie. Très vite, il se fait un ennemi, Johnny Lawrence. Passé à tabac, Daniel ne doit son salut qu'à Mr Myagi, un vieux japonais expert en karaté, ...
Réalisateur du ROCKY original, John G. Avildsen en revisite les fondamentaux pour livrer cette fascinante histoire d'amitié. La boxe cède la place au karaté, et la grisaille de Pittsburgh au soleil californien. Et l'hymne au courage, à la ténacité et à la discipline est bel et bien là, complété par une touche bienvenue de philosophie zen.
S'appuyant sur un scénario cousu de fil blanc (signé par le futur coscénariste de L'ARME FATALE 3 et du CINQUIEME ELEMENT de Luc Besson, c'est dire !), Avildsen prend son temps, ménage ses effets et s'appuie avant tout sur une direction d'acteurs impeccable. Les combats, par essence très courts (c'est la technique et la rapidité qui caractérisent le karaté, pas l'endurance), n'occupent que la portion congrue du métrage. Le cœur de KARATE KID se trouve dans les relations entre les différents protagonistes et plus particulièrement entre le jeune élève et son maître. Frêle, nerveux, Ralph Maccio compose un Daniel LaRusso extrêmement crédible et attachant. Face à lui, le charisme tranquille de Noriyuki "Pat" Morita impose son rythme à la narration. C'est autant à LaRusso qu'au spectateur que Mr Myagi enseigne sa philosophie. Son personnage de mentor est l'un des plus fascinant que le cinéma américain nous ait jamais offert. A lui seul, il jette un pont évident entre l'Orient et l'Occident. Mr Myagi, c'est le rêve américain obtenu avec la force tranquille des maîtres japonais. En outre, son personnage, aujourd'hui culte, permet, par touches subtiles, la réhabilitation du Japon dans l'inconscient collectif américain. L'ancien ennemi devient un allié précieux.
Avildsen construit son film comme Mr Myagi taille ses bonsaïs, en se reposant sur de petits gestes efficaces. KARATE KID est intimiste et anti-spectaculaire, il prend son temps. A une époque où le cinéma américain cédait volontiers à des rythmes plus frénétiques et à une action constante, KARATE KID pouvait presque paraître anachronique. C'est ce qui fait toute sa particularité.
Récemment remaké avec une bêtise crasse (la version 2010 parle de kung-fu mais s'appelle toujours KARATE KID, allez comprendre !), le film de John G. Avildsen résiste particulièrement à l'épreuve du temps. Si son casting, sa bande-son et ses effets de montage (ah ! les scènes d'entraînement !) sont ancrés dans les années 80, les valeurs qu'ils prône sont intemporelles.
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