samedi 28 mai 2011

LE CINEMA AMERICAIN DES ANNEES 80 #60 - ROCKY IV

Réalisé par Sylvester Stallone - Sortie US le 27 novembre 1985.
Scénario : Sylvester Stallone.
Musique : Bill Conti, Vince DiCola.
Directeur de la photographie : Bill Buttler.
Avec Sylvester Stallone (Rocky Balboa), Burt Young (Paulie), Talia Shire (Adrian), Carl Weathers (Apollo Creed), Brigitte Nielsen (Ludmilla Vobet Drago), Dolph Lundgren (Captain Ivan Drago), ...
Durée : 90 mn.

Alors qu'il espère prendre sa retraite, Rocky Balboa rempile pour venger la mort de son ami Apollo Creed, tué sur le ring par Ivan Drago, un boxeur russe, ...


Dans la droite lignée de ROCKY III, cette nouvelle suite s'écarte toujours un peu plus du réalisme seventies des débuts et inscrit définitivement son héros au panthéon des grands héros américains. Après avoir affronté son double "maléfique" (Clubber Lang, aka Mister T) et surmonté la perte de son mentor, c'est face à un véritable titan que se mesure désormais Rocky, sur fond de vengeance et de duel idéologique entre deux super puissances. Le "petit" Stallone contre le géant Dolph Lundgren. L'Amérique contre le Bloc Soviétique. L'homme de la rue, faillible, contre la machine invulnérable. 
Si l'on enlève un bon gros quart d'heure de flash-backs constitués d'extraits des précédents films, cet opus est le plus court de la saga du boxeur de Philadelphie. Intense, frénétique, spectaculaire. En pleine possession de ses moyens, sûr de lui, Stallone cale son montage ultra(upper)cut sur sa bande son et ne laisse que très peu de temps morts. La dramaturgie se résume donc à une suite ininterrompue de moments ultra-iconiques. Les images remplacent les dialogues et ROCKY IV ressemble plus que jamais à un long clip musical. 


Mais ça n'est pas pour autant que Stallone n'a rien à dire, ou que l'histoire est superficielle. ROCKY IV n'a rien de gratuit et ne peut en aucun cas être limité à spot patriotique et anti-communiste primaire étiré juste sur la durée légale d'un long-métrage. Oubliez le fameux plan de Rocky triomphant enveloppé dans le drapeau américain ou encore la conclusion de la bande annonce de l'époque où les gants de boxes américains et russes explosaient sous la puissance du choc. La bataille d'idées ne s'arrête pas à "méchants russes" contre "gentils américains".  Stallone préfère mettre en avant une véritable leçon d'humilité, bien plus dans la tradition de la saga. Symbole d'une Amérique vaniteuse et trop sûre d'elle, Apollo tombe face au géant russe, avare en mots et en vantardises. Pour le vaincre, Rocky ne se tourne pas vers sa patrie mais préfère partir s'entraîner sur le sol soviétique, usant de techniques carrément low-tech. Car le talon d'Achille du stakahnov du ring incarné par Dolph Lundgren est d'avoir troqué la simplicité contre des machines qui rappellent étrangement la supposé supériorité technologique américaine. Rocky puise chez son ennemi la force authentique auquel celui-ci a tourné le dos. Il est donc assez étonnant de voir Stallone, héros de la toute puissante Amérique, vanter les bienfaits de la "vraie" Russie, celle des steppes et des campagnes. La propagande reaganienne est bien présente mais elle s'accompagne de tolérance, du besoin d'échange entre cultures. Fut-ce à grands coups de poings dans la tronche, bien sûr ...


Parfaitement à l'aise, le casting d"origine continue de briller comme au premier jour, Talia Shire en tête, son Adrian étant une goutte de tendresse salvatrice dans un monde de brutes musclées. Technicien accompli et acteur investi, Sylvester Stallone soigne autant les combats que sa carrure de combattant musculeux. Face à ces (déjà) vieux routiers, le couple Brigitte Nielsen/Dolph Lundgren impressionne durablement. Ivan Drago est bel et bien l'adversaire le plus impressionnant que Balboa ait jamais eu à affronter. Ne serait-ce que pour lui, ROCKY IV mérite le visionnage. Fight !

1 commentaire:

  1. C’est un site très sympa où vous pouvez regarder des films sans problème maintenant https://voirfilms.zone/ Personnellement, j’ai vraiment aimé, alors je vous recommande de le visiter et de l’étudier vous-même, car il y a beaucoup de films différents. <

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