La chaleur s'installe et les zombies se font toujours plus nombreux sur mon chemin. Je me suis amusé (enfin, si on peut dire) à faire le compte de zombies dessoudés à la hache depuis ce matin. Vingt-six ! Peu importe, le chemin emprunté, ils sont là à me barrer la route. Avec le régime imposé par le peu de vivres, maniez la hache sous un soleil de plomb s'avère un exercice de plus en plus délicat. J'ai même raté une des mes cibles en début d'après-mid. Un grand zombie tout maigre qui a tenté de se jeter sur moi, les bras en avant. J'ai levé ma hache et je l'ai abattu, comme toujours. Sauf que là, j'ai raté la tête. Ma hache est venu s'enfoncer dans son épaule lui sectionnant le haut du corps à la verticale sur une bonne longueur. La hache est restée bloquée dans son torse et j'ai dû le terminer avec une grosse pierre pour parvenir à lui défoncer le crâne.
C'est là que j'ai la pris la décision de laisser tomber la hache. Je me suis rapproché d'un village, espérant trouver une armurerie ou une quelconque boutique me permettant de changer d'arme. Peine perdue. Rien. Nada. J'en ai tout de même profité pour m'offrir un festin de quenelles de brochet froides en conserve. A vomir. Mais faut bien se nourrir.
Mon salut est venu avec le deuxième village, 6 kilomètres plus loin. Ce village s'appelle Brousse. Un endroit qui a pu être magnifique mais dont une partie a été ravagée par un incendie. Il possède une belle et récente armurerie qui n'a pas trop souffert du pillage. Toutes les armes et feu et cartouches ont bien évidemment disparues, mais les armes blanches sont encore nombreuses. J'ai déambulé dans le magasin un peu comme un enfant dans une confiserie, je dois dire. J'ai bien été tenté par un katana, mais je n'ai pas l'âme d'un samouraï. J'ai finalement choisi la machette. L'allonge est bonne, la lame est suffisamment tranchante et l'objet n'est ni lourd, ni encombrant. Ce bon vieux Jason avait raison. Dommage que je n'ai pas pu mettre la main sur un masque de hockey.
Les films et les séries télé que j'ai consommé comme un affamé dans ma vie d'avant l'épidémie sont comme "tatoués" dans mon esprit. Impossible de m'en défaire. Et, dans bon nombre de cas, je dois à toute cette "sous-culture", comme certains l'appelaient, ma survie. J'y repense et j'en savoure l'ironie. La fiction au secours de la réalité. Et parfois, les deux se confondent.
Je me suis trouvé un lit confortable pour la nuit. Je vais rester à Brousse, au moins jusqu'au surlendemain. Histoire de faire une pause. Je crois que j'en ai besoin. En plus, il y a la télé dans mon squat. Mais le programme est le même sur toutes les chaines ...
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