mercredi 6 avril 2011

SUCKER PUNCH (2011) - CRITIQUE A CHAUD

Réalisé par Zack Snyder. Sortie US le 25 mars 2011.
Avec Emily Browning, Jena Malone, Abbie Cornish, ...

Attendu au tournant pour être le premier scénario original porté à l'écran par le cinéaste Zack Snyder, SUCKER PUNCH est loin, très loin même, de ressembler à un délire sexiste et bourrin faisant passer son imagerie fétichiste et soignée devant la psychologie de ses héroïnes. Contre toute attente donc, SUCKER PUNCH est un VRAI film d'auteur, complexe, émouvant, cohérent même si parfois maladroit et dont une seule vision ne saurait permettre d'en faire le tour. 
L'histoire est celle de Baby Doll (Emily Browning, au regard envoûtant), jeune femme enfermée dans un asile par son ordure de beau-père et promise, via un arrangement sordide, à une prochaine lobotomie. Dans le temps qui lui est imparti, Baby Doll va tenter de s'évader par la force ... de son imagination.
Construit sur le principe d'une quête (avec un mentor et des objets à collecter), SUCKER PUNCH convoque la logique des rêves, des contes de fée, des jeux vidéos et même de la comédie musicale pour faire avancer son histoire. Avec à la clé (et c'est le seul véritable défaut du film), un procédé un brin répétitif introduisant chacune des "escapades" oniriques de Baby Doll et de ses consoeurs. Et quelles escapades !!! On ne se mentira pas, on était surtout venu voir des donzelles en tenues affriolantes affronter dans d"homériques mano a mano des samouraïs géants, des zombies nazis à la sauce steampunk, des dragons ou encore des robots de combats. Là-dessus, Zack Snyder ne déçoit pas avec comme point d'orgue un orgasmique plan séquence voyant trois des amazones combattre, découper au katana et plomber toute une armée de robots dans un train high-tech fonçant vers une mégalopole à une allure infernale. Rien que pour ça, le déplacement est justifié. 
Mais SUCKER PUNCH, c'est aussi de l'émotion à fleur de peau, de la noirceur, des non-dits aux répercussions terrifiantes et un malaise palpable. Zack Snyder y livre sa vision de la vie : un combat perpétuel qu'il est de notre devoir de livrer jour après jour sans fléchir et sans chercher à se mettre à l'abri. Prendre des coups nous offre une expérience de la vie que ceux qui cherchent à les éviter ne comprendront jamais. C'est le message que nous assène le sage/ange gardien, interprété avec un charisme indéniable par cette bonne vieille trogne de Scott Glenn. 
Quant à tous ceux qui ne voyaient en Zack Snyder qu'un cinéaste machiste, ils feraient bien de revoir au plus vite leur position. Manifeste évident de l'amour que le cinéaste n'a jamais cessé de porter aux femmes (revoyez donc les personnages féminins de L'ARMEE DES MORTS, 300 et WATCHMEN si vous ne me croyez pas), SUCKER PUNCH, dédié à la mère du cinéaste, porte au pinacle le courage et l'honneur de toute la gent féminine. Girl power !!!

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