vendredi 1 avril 2011

LE CINEMA AMERICAIN DES ANNES 80 #5 - L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

Attention, objet de culte ! Sous la supervision de George Lucas, Irvin Kershner signe ici la séquelle la plus célèbre de l'histoire du cinéma, un modèle qui aura servi (et continue de servir d'ailleurs) à tous les numéros 2 des franchises hollywoodiennes. L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE explose donc son prédécesseur sur tous les niveaux : effets spéciaux, interprétation, scénario, musique, décors. Sombre (le film s'ouvre sur la déroute des rebelles face à l'Empire sur les plaines glaciales de Hoth), incroyablement rythmé (deux histoires se déroulent en parallèle pour ce qui n'est en définitive qu'une longue course-poursuite ininterrompue) et pourvu d'une thématique riche en retournements de situation (se confronter au mal et au désespoir), ce chapitre des aventures de Luke Skywalker et consorts vint ancrer définitivement la saga de George Lucas dans la mémoire collective.
Le secret d'une telle réussite ? Outre l'alliance parfaite entre modernité et classicisme, L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE fait la part belle au côté obscur de la Force et entraîne le spectateur dans la part d'ombre de tout conte de fée, celle qui nous touche le plus. Qui nous affecte le plus. Amours contrariés, angoisse de l'échec, confrontation à nos pulsions refoulées (la scène où Luke affronte un Darth Vader ayant, sous son masque, son propre visage est une friandise pour tous psychanalyste en herbe), trahisons et même lutte des classes avec le soulèvement des mineurs de Bespin, la cité des Nuages. Dernière idée de génie : faire du maléfique Vader le père du héros. Un twist parental couillu !
Tout un programme que Kirshner intègre sans peine à des morceaux de bravoure indiscutable. Le plus épatant étant bien entendu Yoda. Le plus grand Jedi nous apparaît sous la forme d'une marionnette verte et rabougrie. Si ça, c'est pas un sacré tour de force. A aucun moment sa crédibilité n'est remise en cause.
Je vous ai parlé d'objet de culte ... revoyez le film à nouveau si vous ne me croyez pas. Ultime preuve de la qualité de cet opus ? Il est le seul que le révisionnisme des éditions spéciales n'a jamais réussi à défigurer. Tout est dit !!!

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