En plus de rencontrer quelques unes des personnes présentes dans le camp, j'ai pu avoir quelques nouvelles sur la situation à l'extérieur. Et autant la petite tournée mondaine fut agréable, autant les nouvelles sont venues confirmer et alimenter mon pessimisme naturel. Faisons court : la France n'a plus de gouvernement ou de dirigeants de quelques sortes que ce soit. Le bunker qui abritait tout ce beau monde, président et cie, a cessé d'émettre depuis une semaine. D'après les informations que nous a communiquées le capitaine Thibault, les derniers échanges faisaient état d'une faille dans le système, de personnes infectées s'étant retrouvées dans ledit bunker après condamnation des accès. La situation a dégénérée et on en saura pas plus. Quant aux reste du monde, c'est le silence radio. Le réseau internet est coupé sur TOUT le territoire depuis 5 jours. Les dernières stations radio ou télé capables d'émettre faisaient état d'une contamination totale de l'Europe et du continent américain (nord et sud). Les seules nouvelles encourageantes semblaient venir d'Asie du sud-est, d'Afrique et du Moyen-Orient où l'armée serait parvenue à assurer la défense des grands villes et à nettoyer de larges secteurs de tous les morts-vivants présents en menant des offensives. La plupart des grandes villes (Singapour, Jerusalem, Johannesburg, Bangkok, etc) se sont transformés en bastions sécurisés. Est-ce toujours le cas ? Dans ce merdier, les bonnes nouvelles ont tendance à avoir une durée de vie très limitée.
Passé ce petit briefing auquel j'ai assisté en compagnie de Carol et Kader, j'ai enfin pu prendre la douche dont je rêvais.
Le bras en écharpe, on m'a autorisé à quitter l'infirmerie.C'est donc le fameux Verney qui m'a fait faire le tour du propriétaire. Sergent-chef Verney comme il a été si fier de me le préciser.Il devait s'attendre à un salut ou à un "ah" admiratif de ma part. Il peut toujours attendre, je crois. Pas mon genre.
L'infirmerie où je me trouvais se situe dans l'aile ouest appelé Bâtiment C. L'aile nord est le bâtiment D et l'aile est est constituée de deux autres bâtiments : A et B. Tout le camp est entouré d'un mur d'enceinte en béton armé et de grilles avec barbelés. Un chemin de ronde a été aménagé sur le mur d'enceinte et j'ai pu voir une sentinelle l'arpenter. Le portail qui constitue le seul accès de l'extérieur est en acier blindé, deux lourdes portes qu'aucun morts-vivants ne pourra jamais forcé. Rassurant. Quatre hommes armés se tiennent en permanence à ces portes. Verney me les a présenté. Les soldats Tomasi, Ballestand, Pinal et Koulibali. Tous très jeunes. Pas un seul ne doit avoir plus de 21 ans. Et encore.
Le bâtiment A est le plus important. Cantine et dortoirs, en plus de quelques bureaux et des trois cellules qui en constituent la prison. Il y a aussi une tour de guet au sommet de ce bâtiment. Le bâtiment B est le plus grand puisqu'il contient d'autres bureaux (ceux réservés à l'Etat-Major) ainsi que l'arsenal, les réserves de nourritures et d'essence et le garage. Le bâtiment D est toujours en cours d'aménagement avec quelques lits déjà prêts et le reste de l'arsenal, ainsi que le générateur solaire. Verney m'a précisé qu'il restait quelques panneaux solaires à installer, ce qui serait probablement mon taf dès que j'irais mieux. La visite s'est terminée et Verney m'a déposé à la cantine pour le repas.
Carole et Kader m'y attendait, ainsi que trois autres personnes assis à la même table. Ils s'appellent David Morrison (touriste anglais, veuf, 48 ans), Christine Cajol (caissière, mère divorcée, un enfant, 36 ans) et Jonathan Salers (électricien, célibataire, 30 ans). L'enfant de Christine, un petit blond braillard nous a rejoint en cours de repas. Nous avons parlé du camp, de la pluie et du beau temps, ne passant que très brièvement sur nos biographies respectives. Trop de mauvais souvenirs récents, de peines et de douleurs, qu'il n'est pas utile de partager autour d'un repas. Jonathan m'est apparu comme le plus proche de ma sensibilité, un type avec lequel il va être facile de discuter pendant les jours à venir. D'autres personnes étaient présentes dans le réfectoire et j'ai eu droit à quelques saluts.
L'après-midi, on m'a autorisé à monter sur le chemin de ronde. J'ai fait le tour en compagnie du soldat Deschain. Les zombies continuent d'affluer de toutes les directions, lentement mais sûrement. Nous sommes le seul buffet à des kilomètres à la ronde il semblerait. Deschain m'a expliqué que le grand arrivage a commencé deux jours avant notre arrivée. Carol, Kader et moi-même n'avons fait que montrer la direction à ceux qui s'était perdu en chemin. Les soldats n'ouvrent le feu que sporadiquement, histoire de garder le périmètre d'accès au camp le plus dégagé possible. Sur la fin de notre promenade, je n'ai pas pu m'empêcher de lui poser la question pour le prisonnier. Il n'a pas voulu me dire grand chose sinon qu'il avait le croisé le regard de ce type et que ce qu'il a vu dans ces yeux-là lui a collé une pétoche sans nom. Quelque chose qui ne s'exprime pas avec des mots.
Une dernière chose avant de poser mon stylo et de refermer ce journal pour la nuit : j'ai remarqué qu'il y avait un couple à la cantine, les Ballantini, et que la femme est enceinte, prête à exploser. Je tiens à rester loin d'eux. Hors de question qu'un bébé qui chiale me réveille en pleine nuit.
L'infirmerie où je me trouvais se situe dans l'aile ouest appelé Bâtiment C. L'aile nord est le bâtiment D et l'aile est est constituée de deux autres bâtiments : A et B. Tout le camp est entouré d'un mur d'enceinte en béton armé et de grilles avec barbelés. Un chemin de ronde a été aménagé sur le mur d'enceinte et j'ai pu voir une sentinelle l'arpenter. Le portail qui constitue le seul accès de l'extérieur est en acier blindé, deux lourdes portes qu'aucun morts-vivants ne pourra jamais forcé. Rassurant. Quatre hommes armés se tiennent en permanence à ces portes. Verney me les a présenté. Les soldats Tomasi, Ballestand, Pinal et Koulibali. Tous très jeunes. Pas un seul ne doit avoir plus de 21 ans. Et encore.
Le bâtiment A est le plus important. Cantine et dortoirs, en plus de quelques bureaux et des trois cellules qui en constituent la prison. Il y a aussi une tour de guet au sommet de ce bâtiment. Le bâtiment B est le plus grand puisqu'il contient d'autres bureaux (ceux réservés à l'Etat-Major) ainsi que l'arsenal, les réserves de nourritures et d'essence et le garage. Le bâtiment D est toujours en cours d'aménagement avec quelques lits déjà prêts et le reste de l'arsenal, ainsi que le générateur solaire. Verney m'a précisé qu'il restait quelques panneaux solaires à installer, ce qui serait probablement mon taf dès que j'irais mieux. La visite s'est terminée et Verney m'a déposé à la cantine pour le repas.
Carole et Kader m'y attendait, ainsi que trois autres personnes assis à la même table. Ils s'appellent David Morrison (touriste anglais, veuf, 48 ans), Christine Cajol (caissière, mère divorcée, un enfant, 36 ans) et Jonathan Salers (électricien, célibataire, 30 ans). L'enfant de Christine, un petit blond braillard nous a rejoint en cours de repas. Nous avons parlé du camp, de la pluie et du beau temps, ne passant que très brièvement sur nos biographies respectives. Trop de mauvais souvenirs récents, de peines et de douleurs, qu'il n'est pas utile de partager autour d'un repas. Jonathan m'est apparu comme le plus proche de ma sensibilité, un type avec lequel il va être facile de discuter pendant les jours à venir. D'autres personnes étaient présentes dans le réfectoire et j'ai eu droit à quelques saluts.
L'après-midi, on m'a autorisé à monter sur le chemin de ronde. J'ai fait le tour en compagnie du soldat Deschain. Les zombies continuent d'affluer de toutes les directions, lentement mais sûrement. Nous sommes le seul buffet à des kilomètres à la ronde il semblerait. Deschain m'a expliqué que le grand arrivage a commencé deux jours avant notre arrivée. Carol, Kader et moi-même n'avons fait que montrer la direction à ceux qui s'était perdu en chemin. Les soldats n'ouvrent le feu que sporadiquement, histoire de garder le périmètre d'accès au camp le plus dégagé possible. Sur la fin de notre promenade, je n'ai pas pu m'empêcher de lui poser la question pour le prisonnier. Il n'a pas voulu me dire grand chose sinon qu'il avait le croisé le regard de ce type et que ce qu'il a vu dans ces yeux-là lui a collé une pétoche sans nom. Quelque chose qui ne s'exprime pas avec des mots.
Une dernière chose avant de poser mon stylo et de refermer ce journal pour la nuit : j'ai remarqué qu'il y avait un couple à la cantine, les Ballantini, et que la femme est enceinte, prête à exploser. Je tiens à rester loin d'eux. Hors de question qu'un bébé qui chiale me réveille en pleine nuit.
Tu en as introduit des personnages ! va y avoir du grabuge, c'est sûr !
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