Je suis arrivé au Mas et à la station radio mais je ne suis pas encore rentré à l'intérieur. Il n'y a qu'une seule porte pour entrer mais elle est verrouillée et, sans trop savoir pourquoi, je sais qu'elle ne s'ouvrira que le moment venu. Cette porte n'a ni poignée, ni serrure apparente. Je ne pense pas que je serais capable de dormir cette nuit.
Il ne m'a fallu que trois petites heures de marche pour l'atteindre.
Sous un soleil de plomb, je n'ai ressenti ni la faim, ni la soif, ni la fatigue.
J'ai traversé le champ en friche et je me suis retrouvé en face de la station de radio sans pouvoir la quitter du regard, figé sur place, sentant les heures s'écouler les unes après les autres.
C'est un bâtiment récent, impeccable. Sans la moindre fenêtre.
Je me suis assis pour écrire ces quelques mots, luttant avec peine pour détourner mon regard de la station radio, m'attendant à voir monter au ciel une titanesque colonne de flammes multicolores lancée par l'antenne. Il me faut pourtant vous faire part de ceci : je me souviens avoir croisé bon nombre de zombies sur la route, mais aucun d'eux ne m'a attaqué et je n'ai pas eu à me servie de ma machette une seule fois. Je suis passé à leur portée mais invisible à leur regard avide de chair humaine. Je ne me l'explique pas.
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