jeudi 2 juin 2011

CRITIQUE CINE - X-MEN : LE COMMENCEMENT

Réalisé par Matthew Vaughn - Sortie US le 3 juin 2011 - Titre original : X-Men First Class.
Scénario : Ashley Edward Miller & Zack Stenz, Jane Goldman & Matthew Vaughn.
Directeur de la photographie : John Mathieson.
Musique : Henry Jackman.
Avec James McAvoy (Charles Xavier / Professor X), Michael Fassbender (Erik Lensherr / Magneto), Kevin Bacon (Sebastian Shaw), Rose Byrne (Moira McTaggert), January Jones (Emma Frost / White Queen), Nicholas Hoult (Dr Henry "Hank" McCoy / Beast), Jennifer Lawrence (Raven Darkholme / Mystique), ...
Durée : 131 mn.

1944, Pologne. Dans les camps de concentration nazi, le jeune Erik Lensherr est arraché à ses parents. Aussitôt, il manifeste d'étranges pouvoirs liés au magnétisme. Au même moment, en Angleterre, un enfant du nom de Charles Xavier rencontre une petite fille capable de changer d'apparence à volonté. 
1962. Le chemin d'Erik croise celui de Charles dans la traque d'un criminel mutant, Sebastian Shaw, propriétaire du Club des Damnés, ...


Loués soit Matthew Vaughn, sa co-scénariste Jane Goldman et Bryan Singer (ici producteur) ! La franchise X-MEN, mise à mal par les catastrophiques X-MEN 3 et X-MEN ORIGINS : WOLVERINE, retrouve enfin de sa superbe. Sous la forme d'un prequel astucieux mélangeant l'Histoire (la crise des missiles nucléaires de Cuba) et la fiction, le film de Matthew Vaughn s'affirme sans peine comme le film le plus abouti, le plus spectaculaire et le plus malin de la saga. Ce qui est tout de même un miracle lorsque l'on connaît les conditions de production pour le moins chaotiques de ce nouvel opus (un an presque jour pour jour de l'écriture du scénario à la sortie en salle, bien peu pour un film de cette ampleur). En résulte quelques scories, mais qui sont bien peu de choses face aux innombrables qualités de cette péloche à l'esprit rétro délicieux.


Ici, le comic book movie se teinte d'une influence bondienne (période Sean Connery) bienvenue. DR NO et OPERATION TONNERRE (chantage à l'arme nucléaire à la clé) sont cités à de nombreuses reprises. Cette ambiance 60's permet également au cinéaste de briser les règles du politiquement correct de fort belle manière. Disons-le haut et fort, X-MEN FIRST CLASS n'est pas un film  pour les enfants, du moins pas au sens où on l'entend de nos jours. Violence froide (la vengeance de Magneto cumule assassinats de sang froid et actes de tortures) et sexualité désinhibée irriguent le film de bout en bout. Un vrai bonheur par les temps qui courent, surtout dans un blockbuster de studio. 


Mais la vraie force de X-MEN FIRST CLASS réside dans son casting et l'attention portée aux personnages. Le duo James McAvoy / Michael Fassbender fait des étincelles, c'est certain. Auparavant esquissée par les films de Bryan Singer, l'amitié du Professeur X et de Magneto est ici la colonne vertébrale de l'histoire. Deux conceptions du monde, pourtant proches à la base, s'affrontent, déchirant les deux jeunes hommes. Kevin Bacon, quant à lui, est l'attraction inattendue du film. Il campe un méchant d'anthologie, sadique, élégant. Sa vision de la domination du monde par les mutants qu'il décrit avec fierté comme étant les "Enfants de l'Atome" est considérablement jouissive.

 
Au rayon des défauts, certains effets spéciaux sont un peu bâclés et le montage et la photographie ainsi que le mixage son semblent aussi avoir souffert d'une post-production trop brève. Sur ce plan là, seul le score composé par Henry Jackman tire véritablement son épingle du jeu et fait honneur aux travaux précédemment accomplis par Michael Kamen, John Ottman et John Powell. Que l'on donne le temps à Matthew Vaughn de soigner une suite éventuelle et là, tous les espoirs seront permis. En l'état X-MEN FIRST CLASS est la première bonne surprise de l'été 2011 et qui place la barre très haut pour CAPTAIN AMERICA et GREEN LANTERN. Mutants et fier de l'être !!!!

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