lundi 20 juin 2011

LE CINEMA AMERICAIN DES ANNEES 80 #83 - RAMBO III

Réalisé par Peter McDonald - Sortie US le 25 mai 1988.
Scénario : Sylvester Stallone, Sheldon Lettich, d'après des personnages créés par David Morrell.
Musique : Jerry Goldsmith.
Directeur de la photographie : John Stanier.
Avec Sylvester Stallone (John Rambo), Richard Crenna (Colonel Sam Trautman), Marc de Jonge (Colonel Zaysen), Spiros Focas (Masoud), Doudi Shoua (Hamid), Kurtswood Smith (Robert Griggs), ...
Durée : 101 mn.
"- Where are the missiles ?
- Close.
- How close ?
- In your ass !"
Retiré dans un monastère en Thaïlande, le vétéran John Rambo aide les moins en participant à des combats clandestins et en restaurant un temple. Enfin en paix avec lui-même, il est à nouveau contacté par le colonel Trautman pour participer à une mission en Afghanistan. Rambo refuse et le colonel est fait prisonnier par les forces soviétiques, ...

Cette deuxième séquelle au classique de Ted Kotcheff marque de façon évidente la fin du règne des super-héros bodybuildé et de l'anti-communisme primaire du cinéma d'action américain des années Reagan. Sorti à une période où il est évident que la Guerre Froide touche à sa fin, les aventures de Rambo combattant pour la liberté aux côtés des moudjahidines afghans contre des méchants russes de bandes dessinée subit les foudres de la critique et d'une partie du public qui fera un triomphe à John "Mr Tout-Le-Monde" McLane. Plutôt injuste dans la mesure où cet opus surpasse sans peine son prédecesseur. 


En dépit de gros soucis de production, le réalisateur Peter McDonald, embauché pour remplacer Russell Mulcahy en catastrophe en début de tournage, emballe un spectacle généreux au second degré salutaire. Plutôt pas mal pour un premier film (il fut directeur de la photographie sur le film de guerre HAMBURGER HILL et réalisateur de seconde équipe sur EXCALIBUR et RAMBO II). Malgré un sujet trop ancré dans l'actualité, un scénario schématique et un budget imposant, il impose son savoir-faire et engage dans la franchise dans une direction moins sombre. Personnage autrefois mutique et torturé, Rambo aligne les one-liners ("Je suis ton pire cauchemar !") avec un entrain inédit et franchit les limites du réalisme. On le savait dur à cuire mais là il devient carrément un dieu de la guerre, un architecte de destruction à grande échelle. Dans de telles conditions, que personne ne se prennent vraiment au sérieux est une belle bouffée d'oxygène. 


Même les seconds rôles appuient l'ambiance très bis du projet en cabotinant franchement. L'intégralité du casting censé interpréter les guerriers afghans semble être lancé dans un concours du "Qui sera le nouveau Omar Sharif ?" et le regretté Marc de Jonge compose un personnage de cruel colonel russe tellement "hénaurme" qu'il en devient hilarant (en VO comme en VF !). Ne serait-ce l'absurde carton titre final voulant rendre hommage aux valeureux moudjahidines, on a vite compris que tout cela n'est pas très sérieux. La bêtise involontaire et jamais assumée de RAMBO II se transforme ici en note d'intention. Ce qui est loin d'être une mauvaise idée en fin de compte.


Enchaînant cavalcades en tous genres, explosions à la pelle, fusillades homériques et, pour couronner le tout, un invraisemblable duel entre un tank et un hélicoptère de combat, Peter McDonald s'y prend comme un chef pour contenter ses spectateurs avides de déballage de testostérone et de plomb. Même si le discours pro-afghans à de quoi faire sourire (ou grincer des dents, c'est selon) quand on connaît l'ironie terrible de l'Histoire, Rambo III reste une agréable redécouverte. Dans ta gueule, Pan Cosmatos !!!

2 commentaires:

  1. Découvrez quels films valent la peine d'être visionnés. Découvrez-le ici https://voirfilms.zone/ Un site vraiment correct avec les dernières nouvelles en qualité correcte, mais c'est à vous de regarder et de décider aussi /

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